En 2015, Fernande Tchetche et toutes les femmes de Côte d’Ivoire ont fait une performance courageuse à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA au Canada.
Malgré la sortie du tournoi dans les phases de groupes, on parle encore beaucoup du jeu entreprenant de l’équipe lorsque les fans discutent de l’édition 2015 de la pièce maîtresse mondiale féminine.
L’ancienne joueuse de l’équipe nationale s’est assise avec CAFOnline sur la ligne de touche de la CAF Women’s Champions League, Cote d’Ivoire 2023 Draw in Abidjan où elle était présente aux côtés de l’Afrique du Sud Janine Van Wyk pour le tirage au sort avant le tournoi qui aura lieu en Côte d’Ivoire du 05 au 19 novembre.
Elle nous ramène à la mémoire sur la performance de l’équipe et sur le changement que le jeu féminin voit sur le continent africain.
Vous êtes considéré comme l’un des plus grands défenseurs de la Côte d’Ivoire, quel a été le plus grand moment de votre carrière ?
Notre qualification pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015, la première en Côte d’Ivoire. Faire partie de cette génération me rend immensément fier. C’est à partir de cette troisième place à la Coupe d’Afrique des Nations féminines 2014 que tout a commencé et c’était un autre tournoi qui continue de vivre dans nos esprits.
Comment vous êtes-vous senti lorsque vous avez fait vos valises au Canada pour participer à la Coupe du monde féminine de la FIFA ?
J’ai été surpris par le décalage horaire (rires) et le climat. La nuit tombe tard vers 22 heures alors qu’à la maison il fait déjà nuit à 18 heures. Il était nécessaire de s’adapter à ces conditions. Je me souviens que nous avons joué notre première rencontre contre l’Allemagne, où nous avons concédé beaucoup de buts, ce qui était un sérieux éveil au football mondial pour nous à l’époque.
Juste pour revenir un peu en arrière, dites-nous où et comment votre passion pour le jeu a commencé ?
Je dirais que c’est une passion dont j’ai hérité. Mon père jouait au football et il me l’a transmis génétiquement, je suppose (Rires).
Je ne suis pas passé par les centres de formation. C’était plutôt le jeu régulier quand j’ai grandi à un moment donné où j’avais accès à un ballon. C’est là que j’ai appris à me placer et à comprendre les bases du jeu.
Dès lors, je n’ai jamais regardé en arrière et des années plus tard, j’ai représenté ma nation.
Comment a-t-on été perçu comme une fille qui joue au football à votre époque ?
Je dois dire que ce n’était pas facile du tout. J’ai été obligé de choisir : soit les études, soit le football. Malheureusement, il y a eu beaucoup de filles qui ont abandonné ce sport à cause de cette perception négative des femmes qui jouaient au football à l’époque.
Ce n’était pas facile, mais j’ai continué à travailler dur et cela a finalement porté ses payantes.
Comment regardez-vous l’évolution du football féminin en Afrique ?
Il est en pleine expansion et grandit chaque jour. Les filles de toute l’Afrique peuvent jouer librement au football et gagner leur vie grâce à ce sport. Aujourd’hui, le football féminin en Afrique ne cesse de devenir un emploi et c’est assez encourageant à voir.