Le secrétaire général de la présidence a-t-il réellement été auditionné par le Tribunal criminel spécial, qui enquête sur la gestion des fonds de la lutte anti-Covid ? La polémique oppose soutiens et adversaires politiques de l’une des personnalités les plus puissantes de l’entourage de Paul Biya.
Le journal « Kalara », spécialisé dans le traitement de l’information judiciaire et juridique apporte de nouveaux éléments en rapport avec l’enquête sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre le Covid-19, principalement l’audition du secrétaire général (SGPR) de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh considérée comme une invention de l’organe de presse que dirige Christophe Bobiokono . Dans sa parution de cette semaine, l’hebdomadaire qui peut aussi être consulté en ligne fait savoir que « l’audition ne s’est pas faite selon le scénario classique mettant le ministre d’Etat devant les limiers de la police, mais par le moyen de la transmission «d’un protocole d’audition» auquel le ministre d’Etat a le loisir de répondre ou non, étant entendu que le silence équivaut à une réponse ».
Kalara poursuit en indiquant que la rédaction du questionnaire s’est faite sous la supervision du ministre de la justice Laurent Esso. « Ce protocole, précisent nos sources, a été préparé sous l’encadrement du Garde des Sceaux à la lumière d’une «note de synthèse» envoyée au chef de l’Etat après traitement de toutes les informations collectées auprès des ministres dans le cadre de l’enquête démarrée en mai 2021. La «note de synthèse» préconisait l’audition du Sgpr pour compléter l’enquête, a-t-on appris, certains ministres ayant désigné M. Ngoh Ngoh comme responsable de certains faits mis à leur charge… », écrit le journal. Ces détails suffiront-ils à convaincre ses détracteurs qui croient que la nouvelle de l’audition du SGPR est une fable ?