Dimanche 27 au lundi 28 mars le vainqueurs de la 94e cérémonie des Oscars, les récompenses cinématographiques américaines décernées annuellement à Los Angeles. En 2006, l’Oscar étranger a été attribué à un pays africain, l’Afrique du Sud, avec “Tsotsi”, mais c’est une exception.En règle générale, le trophée tant convoité dans la catégorie “Meilleur film international”, décerné depuis 1948, revient à un pays européen.
Seulement trois Oscars
Au cours des 15 dernières années, des films non européens ont certes remporté ce trophée mais les cinéastes africains ne figurent que rarement parmi les lauréats : en près de 75 ans, seuls trois Oscars de cette catégorie leur ont été attribués.
Sur les trois lauréats africains, deux étaient des coproductions françaises : “Z” et “Noirs et Blancs en couleur”.
Ces coproductions ne sont pas surprenantes compte tenu du passé colonial, selon le cinéaste nigérian, Steve Ayorinde. Grâce à cette collaboration, plusieurs films dit-il, ont bénéficié de l’influence du lobby cinématographique français à Hollywood.
“Sans collaboration, sans aucun soutien, sans l’investissement d’une grande institution ou d’une société de production européenne ou américaine, il est difficile de promouvoir un tel film à l’international. La francophonie est un exemple de coopération, un exemple de soutien du gouvernement français à des cinémas de pays tels que le Mali, le Burkina, le Sénégal, le Togo, ou le Cameroun. Grâce au soutien de la France, le lobbying est mené par une institution de financement tel que le Fonds sud“, dit le cinéaste.
Les films africains en compétition
Pour la 94e édition, l’Afrique du Nord etait représentée par des films venus de l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie.
Il s’agit des films “Héliopolis” de Djaffar Gacem pour l’Algérie , “Souad ” d’Ayten Amin pour l’Egypte, “ Haut et fort ” de Nabil Ayouch pour le Maroc et “Papillon d’or ” d’Abdelhamid Bouchnak pour la Tunisie.
L’Afrique subsaharienne, elle compte six candidatures. Ce sont, “La Femme du fossoyeur ” du Somalien, Khadar Ayderus Ahmed, “ Hidden Dreams ” du Camerounais Ngang Romanus, “ Lingui, les liens sacrés ” du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, “Barakat ” de la Sud-Africaine Amy Jephta, le film malawite “Fatsani – A Tale of Survival ” de Gift Sukez Sukali et le film kenyan “Mission to Rescue” de Gilbert Lukalia.