Le secrétaire général du comité central du parti au pouvoir a
dressé dans sa circulaire maintenue secrète, les montants à
verser par les patrons des institutions publiques,
dépendamment de leurs grades et de leurs positions au sein
de l’appareil d’État. Une inconvenance aux principes
républicains.
Le qualificatif de « parti-État » sied au RDPC relativement à la
décision de son élite d’imposer à des fonctionnaires une
contribution pour la mission sur le terrain de Jean Kueté, son
secrétaire général. La mercuriale vise les concernés en
fonction de leur importance dans l’administration. Les
ministres et recteurs des universités contribuent à 500.
000FCFA chacun, les directeurs généraux vont débourser 200.
000FCFA individuellement, les directeurs et sous-directeurs
des services centraux participeront à la collecte des fonds à
hauteur de 100.000FCFA, de même que les élus (maires,
députés et sénateurs) du RDPC.
Le prétexte du financement résumé à la ‘’mise en bouche’’
des équipes de cette formation politique mobilisées dans les
régions du pays, paraît tout de même paradoxal lorsqu’on
assimile automatiquement les fonctionnaires aux militants
d’un parti, voire les contraindre à mettre la main dans la
poche pour faire vivre un groupe pourtant en droit, séparé de
l’État et de l’administration. Ainsi, les institutions semblent
être absorbées par le RDPC et manipulées par une oligarchie
prompte à copter les citoyens sur la base de l’appartenance
au parti. Plus loin, les détournements des fonds publics se
mêlent à une pratique construite et voulue par les tenants du
pouvoir en place. Toutefois le calcul aura produit ses fruits,
Jean Kueté et les siens du RDPC mènent actuellement une
action de propagande du parti à travers les villes et les
campagnes.
Tchuisseu Lowé Correspondant Nexfrica pour le Cameroun